Déesse du feu

Doctrine : Transformation. Renaissance. Transcendance. Chaleur. Passion.

Heliope.

Ce qui compte, c'est le présent. Heliope incarne une passion dévorante, si puissante qu'elle est mère des éléments primitifs de l'existence. La déesse du feu réunit, consume et transforme ce qui tombe sous sa main. Une force de la nature à la fois crainte et vénérée. Car si elle détruit, elle n'en est pas moins fondamentale pour que la vie prospère, évolue et transcende sa nature. Au diable la raison, les adeptes du Feu cultivent en eux une obsession ardente. Cela leur fait souvent perdre de vue l'environnement qui les entoure. Aussi n'est-il pas rare qu'ils blessent malgré eux. Seulement, il n'y a bien que par la douleur et la ferveur que l'on s'accomplit vraiment. Rien ne doit être plus craint qu'une vie de regrets de laquelle on en viendrait à s'éteindre sans n'avoir rien accompli. Il faut que le feu continue de consumer tant qu'il reste du combustible à brûler. Cette Vérité est à l'origine de tout, alors pourquoi douter ? Rien ne se perd, tout se transforme pour un peu qu'on s'en donne les moyens.



Déesse de la lumière

Doctrine : Energie. Espoir. Ambition. Prédation. Héritage.

Hubris.

Ce qui compte, c'est l'avenir. Hubris incarne la lumière venant animer chaque être vivant. Elle inspire l'individu à transformer son ambition en une réalisation de nature à marquer l'Histoire. Suivre la voie de la déesse de la lumière, c'est aspirer à toucher l'âme collective. Cependant, cette ambition peut entraîner une compétition faisant que les vainqueurs piétineront les rêves de leurs prochains, de sorte à les dévorer, les marginaliser, les éteindre. Certains observateurs craignent qu'une ferveur aveugle envers Hubris pourrait imposer au monde une lumière dissonante avec cette idée même d'âme collective, de quoi provoquer des conséquences potentielles qui terrorisent les érudits les plus pessimistes. Pour autant, les adeptes de la Lumière persistent à croire qu'une autre voie à la prédation peut exister et faire grandir l'humanité. Il appartient donc à chacun de cultiver en lui sa lumière et la confronter au monde ; en quête d'un idéalisme pragmatique.



Déesse de l'eau

Syren.

Doctrine : Vie. Spiritualité. Purification. Sentiment. Désespoir.

Ce qui compte, c'est l'âme. Syren incarne les sentiments profonds et son mouvement permet de nettoyer les émotions autant que les chimères pour dessiner la vraie forme de l'esprit. On dit de la déesse de l'Eau qu'elle apparut dans la partie la plus froide de l'univers, arrivée dans ce monde via le faisceau d'une comète. Ce pourquoi, dans ses représentations, elle est souvent associée aux pierres précieuses dont la surface réfléchissante rappelle celle de l'eau, comme un miroir renvoyant à l'âme. Les adeptes de l'Eau sont en quête de sens. Le monde qui les enveloppe leur apparaît comme un reflet ramenant à leur propre esprit. Pour cette raison, il leur est souvent reproché une forme de détachement avec la réalité, de quoi les isoler du commun des mortels. Les sages qui suivent cette voie objectent à cela que l'on se construit à partir du regard de l'autre. Il faudrait donc être fou pour le rejeter et cultiver la solitude. Hélas, la voie de l'Eau fait couramment dériver l'esprit vers des abysses desquels il est parfois impossible de s'échapper, piégeant les malheureux naufragés vers un désespoir profond.



Déesse des ténèbres

Eerin.

Doctrine : Attraction. Destinée. Mort. Poids.

Ce qui compte, c'est la destinée. Au fond des ténèbres, Eerin incarne la force d'attraction qui réunit autrefois les éléments. Grâce à la gravité, elle donna naissance à l'horloge cosmique, celle qui mit en musique l'existence des êtres vivants. La déesse des Ténèbres est couramment associée à la flèche du temps, son passage venant précéder la fin de toute chose. On dit d'Eerin qu'elle finira par éteindre la lumière elle-même et plonger le monde dans des ténèbres glaciales. Certains de ses suivants professent une forme de nihilisme. Cependant, ses adeptes les plus fervents sont souvent ceux dont le choix fut enlevé. Il n'est pas rare que l'excès de vanité entraîne des jeux d'injustice desquels les forts martyrisent les faibles. Seulement, la flèche du temps rappelle à chacun que rien n'est éternel. La voie des ténèbres s'impose comme une destinée absolue. Ce faisant, elle inspire ses suivants à briser les chaînes d'autres destinées factices que les puissants entretiennent égoïstement. Les morts se chargent d'un poids invisible qui se voit transmit aux survivants, de sorte à leur donner la force d'éteindre une lumière qui serait devenue trop brûlante.



Déesse du vent.

Morphae.

Doctrine : Connexion. Rêveries. Inspiration.

Ce qui compte, c'est de rêver. Morphae incarne les matières gazeuses, ce qui précède la forme de toute chose ; une esquisse de pensée. Elle inspire les poètes, agrémente les rêveries mais produit également un désordre qui empêche la raison de se fixer. Suivre la voie du Vent, c'est consentir à s'évanouir dans son environnement. En diluant suffisamment son esprit, il deviendrait alors possible d'envelopper le Monde lui-même. Ce faisant, certains de ses adeptes retirent des visions presque automatiquement associées à de la démence. Pourtant, il n'est pas rare que ces délires résonnent dans l'écho des événements, de quoi en intriguer plus d'un. Et si derrière la voie du Vent se cachait le don de clairvoyance ? Ses plus fervents croyants se persuadent que dans les songes les plus profonds, l'inconscient s'ouvre à une Vérité universelle que la Raison échouerait à traduire au réveil. Ne restent plus que des vestiges chimériques si ancrés dans l'esprit qu'il en vient à perdre le sens des réalités. Et si la Vie elle-même n'était qu'une illusion ? Ne faudrait-il pas alors chercher à s'en échapper à tout prix ?



Déesse de la terre

Grana.

Doctrine : Croissance. Mémoire. Equilibre. Raison.

Ce qui compte, c'est l'amour. Grana incarne l'esprit qui s'imprime dans la matière vivante. Elle est la ressource qu'on peut consommer mais qu'on veut préserver. Ceux qui suivent la voie de la Terre ont tendance à cultiver un cocon chaleureux leur permettant d'assurer la continuité de la vie. Il leur est parfois reproché de vouloir figer les choses, de manquer de vision voire même de courage. Cependant, ces derniers considèrent que le véritable trésor est donné à la naissance et qu'il faut savoir profiter de ce qui est acquis. Un exercice plus délicat que d'apparence qui nécessite de protéger ses possessions et les faire grandir patiemment. Car à vouloir trop se précipiter, l'équilibre invisible faisant tenir l'écosystème pourrait bien s'effilocher silencieusement. Pour se prémunir de ce danger, il importe de comprendre son environnement proche. Un adepte de la Terre attachera une grande importance à l'expérience, à la famille ainsi qu'à la nécessaire harmonie entre la société et la nature. Si l'environnement est sain, le bonheur peut aider l'esprit à s'épanouir et s'accomplir dans l'amour. Si on veut recevoir, il faut commencer par apprendre à donner.


Il existe un dernier élément. Celui qui vient personnifier les trous noirs et succéda à toutes les déesses. Des monstres qui se nourrissent des restes d'étoiles et de planètes mortes, faisant augmenter leur propre gravité jusqu'à endommager l'essence même de l'Univers. L'espace et le temps s'en trouvent distordus pour générer l'horizon des événements dans sa bordure. Dans cet horizon, le temps est ralenti jusqu'à être quasiment arrêté. Seulement, eux-mêmes ne sont pas protégés envers la flèche du temps. Lorsque ces monstres auront tout absorbé et ne pourront plus se nourrir, ils rétréciront. La suite, nul ne le sait. La mort des trous noirs pourrait marquer la fin de l'univers.