Sur les terres arides et vastes du Kerma domine la loi du plus fort. Les ressources y sont insuffisantes pour nourrir le peuple. Un mal aggravé par l’inégalité des répartitions, les puissants s’octroyant les richesses pendant que les disettes frappent couramment le reste de la population. À ce titre, les rébellions sont monnaies courantes, de quoi banaliser des répressions violentes et sanglantes. Il n’est donc pas étonnant que les Kermates aient vu leurs mœurs s’endurcir de sorte à ne voir survivre que les plus forts.
Le pouvoir illustre parfaitement cette ambiance guerrière avec un généralissime pour tenir d’une main de fer le pouvoir. Nombre d’entre eux tentèrent de créer une dynastie, en vain. Car si un meneur peut s’imposer un temps, rien ne dit que ses héritiers présentent une carrure de nature à supporter la pression qui vient les frapper. Il n’est d’ailleurs pas rare que les guerriers arrivés au sommet de la hiérarchie soient assassinés dans leurs vieux jours, quand l’âge fait s’éteindre leur vigueur passée.
Ce faisant, la structure de cet État chaotique ne saurait se consolider autrement que dans la période fugace de laquelle un guerrier parvient à dominer les autres et entretenir un climat de peur suffisant pour dissuader ses rivaux de se mettre sur son chemin. Ce qui en résulte tient à des campagnes militaires au nord et à l’ouest en vue de s’approprier des richesses qu’ils échouent souvent à garder sur le temps long. Au sein du continent, nul ne contesterait leur puissance militaire, mais tous ont pu observer comme les offensives du Kerma revenait à la fin à de simples coups d’épée dans l’eau. Peu importe aux yeux des généralissimes successifs qui ne guerroient au final que pour multiplier les victoires et ainsi valider leur autorité sur les autres seigneurs avides de prendre leur place.
Dans ce climat s’imposent naturellement les doctrines du Feu ainsi que des Ténèbres. Pourtant, le Kerma présente en son sein de nombreuses ruines qui dessinent d’anciens temples à la gloire d’Hubris et Grana. Ces vestiges laissent deviner des techniques architecturales à faire déchanter les quelques visiteurs de la capitale du Kerma qui ne peuvent que déplorer la rudesse des constructions. Si les infrastructures défensives demeurent redoutables, il n’est pas rare que les bâtiments de la ville s’effondrent pour trahir le retard technologique de cette partie du continent sur toutes les autres.
À quoi bon développer ces savoirs, de toute manière, puisque les émeutes et guerres intestines ne cessent de ruiner les plus petits efforts visant à rétablir la splendeur d’antan du Kerma ? Ne compte au final que ce qui est strictement utile. Même les notables les plus riches du Kerma affichent une austérité étonnante, probablement pour ne pas apparaître comme des proies aux yeux des autres Kermates qui constituent tous de potentiels ennemis. Autant dire que dans ce contexte, les festivités y sont rares. Tout au plus, des combats à mort, exécutions grandiloquentes et autres jeux sordides sont ils organisés pour rappeler à tout instant l’épée de Damoclès que le généralissime fait peser sur la tête de ses habitants.
Commences par tuer ton empathie, et tu survivras. Fais de ta rage ton essence, et tu grandiras. Suscites la terreur, et tu domineras. Trois préceptes que chaque seigneur du Kerma suit scrupuleusement.
Le pouvoir illustre parfaitement cette ambiance guerrière avec un généralissime pour tenir d’une main de fer le pouvoir. Nombre d’entre eux tentèrent de créer une dynastie, en vain. Car si un meneur peut s’imposer un temps, rien ne dit que ses héritiers présentent une carrure de nature à supporter la pression qui vient les frapper. Il n’est d’ailleurs pas rare que les guerriers arrivés au sommet de la hiérarchie soient assassinés dans leurs vieux jours, quand l’âge fait s’éteindre leur vigueur passée.
Ce faisant, la structure de cet État chaotique ne saurait se consolider autrement que dans la période fugace de laquelle un guerrier parvient à dominer les autres et entretenir un climat de peur suffisant pour dissuader ses rivaux de se mettre sur son chemin. Ce qui en résulte tient à des campagnes militaires au nord et à l’ouest en vue de s’approprier des richesses qu’ils échouent souvent à garder sur le temps long. Au sein du continent, nul ne contesterait leur puissance militaire, mais tous ont pu observer comme les offensives du Kerma revenait à la fin à de simples coups d’épée dans l’eau. Peu importe aux yeux des généralissimes successifs qui ne guerroient au final que pour multiplier les victoires et ainsi valider leur autorité sur les autres seigneurs avides de prendre leur place.
Dans ce climat s’imposent naturellement les doctrines du Feu ainsi que des Ténèbres. Pourtant, le Kerma présente en son sein de nombreuses ruines qui dessinent d’anciens temples à la gloire d’Hubris et Grana. Ces vestiges laissent deviner des techniques architecturales à faire déchanter les quelques visiteurs de la capitale du Kerma qui ne peuvent que déplorer la rudesse des constructions. Si les infrastructures défensives demeurent redoutables, il n’est pas rare que les bâtiments de la ville s’effondrent pour trahir le retard technologique de cette partie du continent sur toutes les autres.
À quoi bon développer ces savoirs, de toute manière, puisque les émeutes et guerres intestines ne cessent de ruiner les plus petits efforts visant à rétablir la splendeur d’antan du Kerma ? Ne compte au final que ce qui est strictement utile. Même les notables les plus riches du Kerma affichent une austérité étonnante, probablement pour ne pas apparaître comme des proies aux yeux des autres Kermates qui constituent tous de potentiels ennemis. Autant dire que dans ce contexte, les festivités y sont rares. Tout au plus, des combats à mort, exécutions grandiloquentes et autres jeux sordides sont ils organisés pour rappeler à tout instant l’épée de Damoclès que le généralissime fait peser sur la tête de ses habitants.
Commences par tuer ton empathie, et tu survivras. Fais de ta rage ton essence, et tu grandiras. Suscites la terreur, et tu domineras. Trois préceptes que chaque seigneur du Kerma suit scrupuleusement.
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